A propos

Gérald Stehr, artiste peintre et écrivain, est aujourd’hui connu pour ses adaptations de correspondances (jouées au festival de la correspondance de Grignan) et ses livres pour enfants (publiés à l’École des Loisirs et aux Éditions Thierry Magnier). Depuis toujours, dans la lignée de l’écrivain et peintre romantique Delécluze et du poète Justin Kerner, il peint toiles et totems, peu exposés aux yeux du public. Depuis son plus jeune âge, il réalise des œuvres à l’huile ou à l’acrylique et peint sur différents supports. Il y a plus de vingt ans, il entreprend son premier Voyage en Rorscharchie, réinterprétation libre des tests élaborés en 1921 par le psychiatre et psychanalyste Hermann Rorschach. Son premier récit, dans la province de Labordie, est publié aux Éditions du Paradoxe. Son oeuvre compte à présent douze voyages.

Venez plonger et explorer les douze provinces de Rorschachie au sein de la rubrique “Images / Les Voyages en Rorschachie”

Gérald Stehr vu par Bruno Montpied

« Drôle de zèbre que ce Gérald Stehr, grand amateur de jeux de mots étourdissants, entre autres lorsqu’il s’agissait pour lui, à une certaine époque, de se moquer de la caste des médecins en psychiatrie, écrivain virtuose d’un langage décomposé-recomposé, auteur de livres pour la jeunesse, adaptateur de textes et formateur pour le théâtre, et peintre épris de gigantisme. Il se voulait à une époque émule de l’artiste situationniste italien Giuseppe Pinot-Gallizio, créateur en 1959 d’une « Caverne de l’Anti-Matière » que Gérald aurait rêvé de prolonger à sa manière.

Ce que j’aime particulièrement dans son travail éclectique, ce sont ses taches de Rorschach, ses taches symétriquement obtenues par pliage. Cela s’inscrit dans une longue tradition, remontant au moins jusqu’au début du XIXe siècle (Gérald parle sempiternellement d’une étude qu’il prépare sur le sujet, mais quand verra-t-elle le jour ?). Ce fut un jeu de société à la fin de ce dernier siècle justement : on demandait aux amis de réaliser une sorte de « totem » de leur personnalité profonde grâce à un pliage de leur signature encrée. Cela donnait souvent d’étranges insectes…

Gérald a réussi par une technique qui lui est propre à donner une dimension considérable à ses taches de type Rorschach, et il a réussi à les transférer sur toile. Toute une foule de figures, tantôt monstrueuses, tantôt angéliques, tantôt grotesques, tantôt puériles (etc.), ont bientôt surgi sur ces supports. On n’en finit jamais de les appréhender tant le regard n’est pas toujours disposé à aborder ensemble les différentes lectures de ces images proprement visionnaires. »

(Voir entre autres livres publiés par Gérald Stehr, Voyage en Rorschachie, éditions du Paradoxe, 2002 ; voir aussi B.M., note du 30-06-2007 sur le Poignard Subtil)

Expositions

Gérald Stehr a exposé ses oeuvres à plusieurs reprises, en France et à l’international

Voyages en Rorschachie

Il y a plus de vingt ans, Gérald Stehr entreprend son premier « Voyage en Rorscharchie », lors duquel il utilise et explore le procédé de pliage à l’origine des tests élaborés en 1921 par le psychiatre et psychanalyste Hermann Rorschach.

Aujourd’hui, à l’issue de ses 12 Voyages, il a réalisé près de 1000 planches de la monochromie à la polychromie.

Chaque voyage introduit une modification technique ou pigmentaire et se compose de 144 planches.

Cette exposition de planches uniques ou en séries, de totems, de bannières et de lettres retrace les différents voyages de Gérald Stehr dans ces 12 provinces.

Il explore actuellement son onzième et douzième voyage avec deux nouvelles séries : « Mes disparates » qui sera une sorte d’hommage à Goya… et « Mais seulement pour un bref instant » qui se clôturera lors d’une prochaine exposition au Mexique…

Théâtre pour Enfants

Aujourd’hui, j’ouvre ma boîte à sottises.

Pour toutes les maîtresses ou les maîtres qui désireraient monter partie ou totalité d’une de mes soties, dans un contexte de gratuité, c’est-à-dire, sans billetterie, ou participation pécuniaire, j’offre l’accès sans rémunérations d’aucunes sortes, et même du minimum garanti par la SACD.

Evidemment, toute présentation de mes pièces devra signaler le nom de l’auteur, surtout dans le cas de petites publications, toujours dans le cadre de la gratuité.

Dans un cadre de présentation professionnel, l’auteur conserve tous ses droits sur ses ouvrages, et l’usage est de déclarer la présentation et ses dates à la SACD.

Pour moi tout a commencé par un jeudi après midi, au sixième étage du cent quatorze rue de la Convention à paris XV.

Cela a commencé par l’arrivée insolite à cette heure de mon père  chargé d’une énorme boîte.

Tout a commencé dans l’étrange lucarne par un spectacle de Guignol.

A la suite de cette révélation, c’est là, que j’ai commencé à écrire mes propres pièces.

C’était une Sotie.

Je l’ignorais. Je ne l’appris que plus tard avec délectation.

Après avoir passé mon bac, je m’inscrivais à Censier en licence de Théâtre.

J’écrivis une pièce que je montrais une ou deux fois avec deux de mes frères et plusieurs amis.

Puis mes travaux picturaux et littéraires m’éloignèrent du domaine enfantin.

Il m’arrivait d’écrire de manière épisodique des comptines et des fables.

Puis un de mes frères, Frédéric, me proposa d’illustrer une de mes histoires pour l’Ecole des Loisirs, où je réalisais dans les années suivantes, une vingtaine d’Albums pour différents illustrateurs.

Encouragé par Nathalie Levy, scénariste et amie, je reprenais l’écriture destinée au jeune public pour l’audiovisuel.

C’est Nathalie encore qui me présenta à Gabriel Debray, fondateur de l’Association Ombre en lumière, et c’est grâce à eux que j’entamais mon cycle ininterrompu des soties à partir de 1998 jusqu’à aujourd’hui, pas une année sans au moins une piécette.

Les trente six piécettes mis en ligne furent presque exclusivement écrites dans le cadre de cette aventure, sous la protection bienveillante de Gabriel, qui a toujours défendu mon écriture en la mettant en scène dans le cadre scolaire en collaboration avec les professeurs, et présentée dans un lieu professionnel (Local, théâtre Boris Vian, scène de la Maison des Métallos).

On a beaucoup fréquenté les fameuses ZEP, et je dois dire que je fus maintes fois ébloui par la présentation finale des piécettes. (Que Gabriel modestement nomme chantier en cours, alors qu’il est arrivé à de nombreuses reprises d’assister à la magie de l’incarnation.)

Durant cette vingtaine d’années et quelques, mes pièces  ne furent jouées qu’une fois, il est arrivé que sollicité par ailleurs ;  elles soient représentées dans d’autres lieux, bizarrement toujours dans ces zones d’éducation prioritaires, mais la plupart de mes Soties n’eurent de présentation qu’éphémères. (Parfois filmées en partie, rarement en totalité).

J’ai l’immense plaisir aujourd’hui de les mettre à disposition des écoles.